Amélie Osleau - artiste peintre

Je m’appelle Amélie Lambert-Serrant, Amélie Osleau est mon nom d’artiste.

Je suis née le 1er mars 1991 à Paris, j’ai aujourd’hui 32 ans.

Je réside actuellement en région bordelaise, où je suis arrivée pour mes études supérieures en école d’ingénieur. Mon parcours est plutôt atypique, j’ai commencé ma vie professionnelle dans le milieu associatif (écologie et solidarité internationale) et j’ai pris la voie artistique à mes 28 ans, après tout un cheminement d’écoute intérieure.

Je suis une artiste autodidacte, donnant une grande importance à la fois à l’expression intime de ce qui m’anime, mais aussi à la contribution à un monde bien plus vivant, solidaire et conscient de notre manière d’être sur Terre.

Crédit Photo Antoine Pirog

Ma démarche artistique

Les couleurs…

Les couleurs, voilà ce qui m’anime depuis que je suis enfant. Fascinée par la diversité et la richesse des nuances, les couleurs font partie de mon quotidien et m’élèvent. Teintes chaudes ou d’un bleu profond, mon art est une composition picturale aux mille facettes. 

Initiée à l’art abstrait par mes grands-parents maternels - collectionneurs - j’ai baigné dans des univers empreints de poésie et de douceur. Je reste marquée encore aujourd’hui par les premières calligraphies qu’ils m’ont offertes. Ma grand-mère, captivée par le bleu, m’a transmis son amour pour le coloris. J’entretiens depuis un rapport intime avec lui. Au fil de mes explorations, cette teinte est devenue une évidence. Le bleu symbolise le calme et la sérénité, cette énergie du « ralentissement » avec laquelle je me sens en harmonie pour créer. Au travers d’elle, j’honore le temps de vivre et ces instants de pause essentiels à mon bien-être. Les autres touches de couleurs, quant à elles, sont le symbole de la joie, de la gratitude et célèbrent la vie sur terre sous toutes ses formes. 

Le mouvement…

Ma peinture symbolise le mouvement et la beauté de la vie. Mes gestes sont ceux de la légèreté, des courbes et des lignes délicates. Quand je crée, je suis toujours dans un élan spontané, une impulsion du cœur. Chaque caresse sur la toile me fait cheminer et avancer pas à pas. Mes créations sont le reflet de mes aspirations profondes. A chaque nouvelle toile, je plonge dans mon intériorité. C’est un élément essentiel de ma pratique : me rencontrer et me (re)découvrir à travers la création. La peinture abstraite m’ouvre régulièrement les portes d’un état d’apaisement et de contemplation. Ce sont ces moments d’intimité que j’offre ensuite avec amour et pudeur aux spectateurs. C’est ce simple partage, si puissant pourtant, que je cherche à révéler. 

Également danseuse, j’associe spontanément l’art abstrait au mouvement et à la fluidité. Je cultive et je nourris tout ce qui me fait me sentir vivante. Je suis autant que possible la mobilité et l’impermanence.

La présence et le sensible…

Ma sensibilité donne vie à des tableaux qui me ressemblent et qui me procurent de l’émerveillement. Ma volonté première n’est jamais de « représenter » mais bel et bien de connecter la peinture à l’artiste que je suis. J’aime imaginer que je « re » colore le monde du bout des doigts sans aucune autre intention que de laisser libre cours à ma créativité. J’ai en effet une approche très intuitive, quasi primitive, de la peinture. Je me laisse spontanément guidée par les matières et les couleurs car j’aime jouer avec leurs potentiels. Je dépose souvent directement la peinture sur la toile vierge sans utiliser au préalable la palette pour y faire des mélanges. C’est ce côté brut et non réfléchi qui me laisse encore plus la possibilité de m’exprimer librement. Le contact direct de la matière avec ma peau apporte beaucoup de tendresse à mes tableaux. Le rapport sensible, charnel que j’entretiens avec le médium est une sensation inexplicable. Il n’y a pas de mot pour la décrire, il faut la vivre et la ressentir dans sa chair. 

L’imaginaire…

L’art abstrait a cette faculté incroyable de déployer mon imaginaire et de donner à mon travail un côté « surréaliste ».
Je m’évade dans un ailleurs, un monde inconnu et  « non palpable ». Il peut y avoir dans mon travail une certaine forme d’insouciance, un appel à toute l’imagination foisonnante de mon enfance. Mes œuvres sont alors des supports d’imagination pour celui qui les contemplent. Elles sont une nouvelle voie à la rêverie et un dialogue à la fois avec le public mais surtout entre eux et leur être profond. 

Je me nourris et je m’enrichis en particulier de quatre grands artistes que sont Fabienne Verdier, Zao Wou-Ki, Chu Teh-Chun et Hassan Massoudy (que j’ai eu la chance de rencontrer enfant dans son atelier) et dont les travaux résonnent en moi. Je suis touchée par leurs mouvements et leurs fondus de couleurs représentés le plus souvent sur des formats imposants, qui m’attirent beaucoup. 

Un accompagnement dans le temps…

En expérimentation permanente, je fais le choix de ne privilégier aucune technique au détriment d’une autre. Au contraire, je développe toutes celles qui me procurent des élans et des émotions. Je les travaille alors inlassablement et je chemine avec la toile dans un dialogue intime quelques semaines voire plusieurs mois. C’est elle qui me guide, et non l’inverse, et j’accepte sans crainte de me laisser accompagner tout au long de ce chemin affectif. Au fil du temps, la création gagne en histoire et en profondeur et j’entretiens un rapport particulier avec les peintures qui ont demandé plus de temps d’introspection. 

Je travaille aussi bien l’acrylique que la peinture végétale ou naturelle (gel ultimo), les pastels gras, les feutres et les encres. Peintre du vivant, je donne vie à mes toiles avec toutes sortes d’éléments : sable, tailles de crayons de couleurs, peinture séchée, papiers, chutes de tissus, etc. en les intégrant dans la peinture. Adepte du recyclage, le upcycling fait donc partie aussi de ma démarche artistique. Cette composition avec des matériaux variés créé des textures qui accompagnent le regard, le vivant et les mouvements de mes tableaux. 

Pour être au plus près de mes valeurs et de mon engagement écologique, je tends à favoriser les matériaux naturels et non polluants pour nos écosystèmes, en danger depuis trop longtemps.

Avec ma peinture, je souhaite contribuer au florissement de nouvelles valeurs à inventer et ouvrir des espaces pour ressentir et penser nos manières d’habiter la Terre. C’est toute l’émergence de ces « autres manières de vivre » qui me préoccupent et dont je suis, d’une certaine façon, porte-parole.

Dans les années à venir, je souhaite réaliser des fresques murales dans des jardins. J’ai à cœur de m’exprimer sur des grands formats et de donner vie à des espaces, ancrés dans le paysage.

C’est un projet qui me permettrait de collaborer aussi bien avec des particuliers qu’avec des professionnels, ce que je n’ai encore jamais tenté. Quel challenge exaltant que de donner une nouvelle orientation à son art ! 

Amélie Osleau
mars 2023

Merci à Laëtitia de l’Agence Intie pour son travail sensible pour la rédaction de ma démarche artistique.